Et vive la mer !
Après le désert, tout magnifique que sont ces déserts noir et blancs, j'avais besoin de voir la mer....aussi comment ne pas accepter l'invitation que m'avait fait Myriame. Trois petits jours au bord de l'eau et j'allais être comblée. Dès la sortie de la gare, j'ai senti l'humidité si particulière d'Alexandrie et sa bise d'automne. Je revivais.
Je suis partie à pied à travers rues et places pour me rendre à l'Université Senghor qui proposait une conférence sur les problèmes de l'eau au Moyen-Orient sous leur aspect juridique. Intéressante mais un peu terne à écouter, car d'une neutralité exaspérante et donc sans passion ! Un vrai cours magistral. Mais quelle vue de l'université, qui occupe cinq petits étages d'un affreux bâtiment non terminé depuis au moins 15 ans, bâtiment qui surplombe de ses 20 étages le consulat français. Après un petit cocktail, sortie dans Alexandrie pour humer l'air et aller dîner. Découverte de quartiers "branchés", bien animés car veille de congés.
L'immeuble de Myriame est un des trois immeubles de style italien sur la corniche, et si ses balcons donnent sur le superbe immeuble voisin, on peut quand même entrevoir la mer. L'inconvénient c'est qu'il y a juste du côté des chambres le passage du tram, et comme réveil matin, je ne sais si je préfère le muezzin au crissement des roues sur les rails. Ce doit être, comme pour le premier, une question d'habitude.
Nous avons passé la journée suivante dehors pour faire découvrir la ville et surtout la baie à Makoto, arrivé deux jours avant moi. Donc traversée de la ville en tram, meilleur moyen pour prendre la température de la ville, et passage obligé à la halle aux poissons avant la visite de Quait Bay.
Je ne sais si c'était parce qu'on était encore pendant la période des vacances, mais il y avait un monde fou sur la jetée, des familles entières à déambuler entre les marchands, eux-mêmes nombreux, ou à grignoter ou marchander quelques souvenirs, et la forte marée n'avait pas effrayé les pêcheurs.
Les chats devaient aussi profiter des fêtes car ils étaient plutôt dodus par rapport à ceux que je vois dans la rue.
Dégustation de poissons, crabes et délicieuses crevetttes au restaurant grecs, où la vue est toujours aussi spolendide puis découverte du quartier ottoman en voie de disparition pour cause de non entretien et du souk "aux dames", spécialisé dans les colifichets, tissus, vêtements et accessoires féminins. Un vrai capharnaüm ce quartier, et que de vie !
Les rues ou plutôt passages sont si étroits par moment que l'on a du mal à se croiser mais quel spectacle que de voir toutes ces lumières et ces femmes marchander calmement mais fermement. Aux croisements de rue, spectacles d'enfants joyeux jouant au billard ou faisant un tour de manège...
Myriame désirant trouver une lampe de chevet, nous finissons la journée, après avoir traverser le quartier des ébénistes, dans le quartier des brocanteurs que je vois enfin après deux tentatives infructueuses lors de mes précédents passages.
Quel fouillis mais peu de merveilles, bien que...je ne me suis pas laissée tenter., tout au moins cette fois-ci. Mais j'y reveindrai.